Le tournesol
Bonjour à tous ! Je suis Bidule la fée, la gardienne des fleurs. Aujourd'hui, je vous parle d'une plante que vous connaissez bien : le tournesol.
Le tournesol, cette fleur gigantesque aux pétales jaunes éclatants... appartient à la même famille que les chardons, avec leurs longues feuilles dentelées couvertes d'épines ! Cette grande famille, les astéracées, rassemble tout un panel de plantes très variées, jusqu'aux pissenlits et aux laitues. Le nom latin du tournesol est hélianthus annuus : hélianthus est formé à partir de hélios, le soleil et anthos, fleur. Référence directe au coeur du tournesol qui ressemble à un soleil d'été ! Mais pas seulement. Savez-vous que l'ancien nom du tournesol est héliotrope ? C'est à cause d'un pouvoir magique : l'héliotropisme. Le tournesol est capable d'orienter ses feuilles en direction du soleil tout au long de la journée. Quant à annuus, ça vient du latin et ça veut dire annuel. En effet, le tournesol est une plante annuelle, c'est-à-dire qu'elle refleurit tous les ans sur le même pied. |
Photo d'Amélie D. |
Eh ! Ne vous endormez pas ! C'est là que ça devient intéressant. Il est clair qu'on ne rencontre pas de tournesols en rase campagne. On peut les contempler dans les jardins ou dans les parcs, bref, dans des endroits entretenus par l'homme. En clair, le tournesol est une plante domestiquée qui n'existe pas à l'état sauvage. Ce sont les Amérindiens qui l'ont apprivoisée. Elle a été introduite en Europe à partir du XVIe siècle par les espagnols. Aujourd'hui, elle est présente sur tous les continents. A quoi sert-elle ? Principalement à nourrir les élevages : la partie verte est très riche en protéines.
L'huile de tournesol, en revanche, est produite à partir des graines : c'est qu'on appelle une plante oléagineuse (cultivée pour ses graines riches en matière grasse). C'est la troisième huile la plus consommée au monde. Et pour cause ! Attention mesdames et messieurs, découvrez un produit extraordinaire, j'ai nommé : l'huile de tournesol ! Merveilleuse pour la santé : les graines contiennent du phosphore, excellent pour les os et les dents, de la vitamine E qui renforce les cellules, du fer qui facilite le transport d'oxygène... bref ! C'est du bon ! Du très bon ! De plus, c'est une très bonne huile de massage qui convient à tous les types de peau. Qu'est-ce que j'entends ? Avec de l'huile sur les bras, on se sent tout graisseux après ? Pas celle-là ! L'huile de tournesol ne colle pas et pénètre facilement l'épiderme. Alors, convaincus ? Mesdames, oui ! Messieurs, non ?! Hésiterez-vous encore lorsque je vous dirai que l'huile de tournesol peut être utilisée comme... agrocarburant ! Pour vos voitures ! Tout à fait, messieurs. Et en plus, c'est très écologique. Mais faites attention : au delà de 30% d'utilisation, votre véhicule nécessitera quelques réglages... Néanmoins, s'il suffisait d'acheter de l'huile de tournesol pour faire démarrer sa citroen ou sa peugeot, il y a belle lurette que plus personne n'achèterait d'essence. Ainsi, l'Etat augmente le prix de l'huile pour éviter qu'elle soit utilisée comme carburant... Mais les producteurs, eux, peuvent l'utiliser légalement et sans payer de taxes supplémentaires !
Les tournesols attirent plusieurs insectes ! Photos d'Amélie D.
Concernant la culture des tournesols, on sème les graines mi-mars si on veut en récolter de nouvelles en août. En pleine terre, ses racines sont capables de capter l'eau en profondeur, et il vaut mieux espacer chaque plant de 30 cm les uns des autres. Mais si le tournesol possède de nombreux alliés dans la nature, il a aussi plusieurs ennemis comme les limaces qui se régalent avec ses feuilles. Les oiseaux sont bien contents de trouver des graines savoureuses à se mettre sous le bec, mais le tournesol, lui, n'apprécie pas vraiment d'être picoré de la sorte ! Comment une fleur peut-être se resemer si on la dépouille de ses graines ? Il existe aussi un cruel adversaire contre lequel le tournesol est bien vulnérable : le mildiou du tournesol. C'est une maladie qui forme des plantes très réduites, improductives et qui disparaissent facilement. Cependant, le génie génétique a réussi à mettre au point des tournesols hybrides capables de résister aux ravages du mildiou dans les productions agricoles.
Bibliographie :
Wikipédia l'encyclopédie libre
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Mildiou du tournesol - Plasmopara helianthi - Maladie du tournesol - Syngenta
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Tircis (pararge aegeria)
Ce magnifique papillon refuse de se faire prendre en photo. Découragée, Amélie abandonne et se rend au terreau (heureusement munie de son appareil). La bestiole se pose délicatement sur une ronce, narguant le photographe avec effronterie ! Mais Amélie a juste le temps de se mettre en position, le sujet se retourne et contemple l'objectif pendant une fraction de seconde... et clac ! C'est dans la boite !
Présentation
Qui sommes-nous ?
Juste deux sœurs : Amélie, passionnée par les oiseaux, les insectes et la nature, et Julie, qui adore lire et écrire. Le point commun : une volonté à toute épreuve d'aider et de protéger la nature !
Où sommes-nous ?
Nous habitons dans le Nord de la France (59), à l'Ouest de l'Avesnois.
Pourquoi un magazine ?
Depuis toujours, nous essayons d'éditer un magazine dans lequel Amélie remplit le rôle du photographe et Julie celui du rédacteur/journaliste. Nous inventions des tas de faits divers bizarres et nous allions même jusqu'à interviewer nos chats ! Savez-vous que nous avions une graine de star dénommée E.T. parmi la bande ? ;-)
Quand Amélie s'est passionnée pour la nature en général, c'était l'occasion de changer de thème. Mais Julie n'étant pas une grande spécialiste du monde animal (passionnée de dragonologie, d'Histoire et de hiéroglyphes...), le rôle d'Amélie est double : non seulement elle parcourt la campagne avec Ralph, son super appareil photos, mais elle doit aussi récolter les informations nécessaires à la rédaction des articles.
Le magazine Tête en l'air est une façon de communiquer la passion d'Amélie pour la photographie et tout ce qui vole, celle de Julie pour l'écriture mais aussi de contribuer à faire quelque chose pour la sauvegarde de la nature.
Tête en l'air, de quoi ça parle ?
Pour vous donner envie de faire quelque chose pour protéger la nature, nous voulons vous montrer à quelle point elle est... magnifique ! Et que ce serait dommage de voir toutes ces merveilles disparaître. Ce qu'on vous propose, ce sont des articles documentaires sur les oiseaux, les insectes, les fleurs, les arbres et même les champignons. Nous écrivons aussi des articles sur les livres et les films qui nous paraissent intéressants, sur les sorties et les activités sympathiques qu'on peut faire sur le thème de la nature. Et à chaque fois, une petite astuce pour protéger l'animal choisi !
N'hésitez pas à nous écrire des commentaires. Nous ne sommes qu'au début de l'aventure et nous faisons de notre mieux pour ce soit agréable. Votre avis est essentiel ! Si vous avez des idées, des suggestions en tous genres, si vous trouvez que les articles sont trop compliqués, ou trop simplifiés... n'hésitez pas, dîtes-nous ! :-)
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Toutes les bannières sont des créations ou des montages de Julie et tous les fonds utilisés pour les réaliser sont des photos prises par Amélie.
L'hirondelle des fenêtres (hirundinidés)
L'hirondelle des fenêtres
(hirundinidés)
L'hirondelle des fenêtres a pour nom savant delichon urbicum. Delichon vient en fait du grec, χελιδών, qui se prononce "kélidon" et qui signifie simplement "hirondelle". Quant à urbicum, c'est du latin qui signifie "de la ville". En effet, les hirondelles des fenêtres vivent volontiers en ville. Elles élisent domicile aux coins des fenêtres, comme leur nom l'indique, où elles construisent leur nid.
Les hirondelles des fenêtres vivent en groupe. Bien qu'elles se séparent pour construire leurs nids, elles restent néanmoins proches les unes des autres. C'est le mâle qui apporte les matériaux nécessaires à la réalisation du logis et c'est la femelle qui les assemble. Ils utilisent des boulettes de boue, des poils, des cheveux, des plumes, des brindilles, etc. Les autres membres de la colonie viennent parfois donner un coup de main au couple. Si le mâle reste toute sa vie auprès de sa femelle, il peut cependant aller s'accoupler avec d'autres hirondelles. Ainsi, les œufs ne sont pas tous issus du même père. Une fois l'extérieur terminé, la femelle installe des matériaux doux et confortables au fond du nid pour pouvoir couver à son aise.
La construction du nid peut prendre de dix à vingt jours mais si les conditions sont optimales, un couple d'hirondelle ne peut avoir besoin que de deux jours pour s'installer.
Fin mai, la femelle pont quatre ou cinq œufs qu'elle couve en alternance avec son mâle pendant deux semaines. Les petits restent au nid pendant trois semaines. La deuxième nichée a lieu vers juillet/août et les hirondelles issues de la première couvée peuvent aider leurs parents à prendre soin de la deuxième.
Une fois la belle saison terminée, les hirondelles muent : leur plumage se ternit. Puis, elles migrent. Elles laissent le nid bien en place pour pouvoir le retrouver l'année prochaine. Elles se réunissent en colonies et partent pour un voyage long de milliers de kilomètres qui les conduit généralement en Afrique Subsaharienne ou en Asie. Elles reviennent toujours aux mêmes endroits. Comment trouvent-elles la route ? C'est un mystère.
Et avant les fenêtres ?
Bien sûr, les hirondelles des fenêtres existaient avant les fenêtres. Savez-vous où elles construisaient leurs nids ? Dans les angles des parois des grottes. D'ailleurs, certaines colonies habitant les falaises et les rochers existent encore aujourd'hui.
A ne pas confondre avec :
Le principal oiseau qui peut vous faire confondre est l'hirondelle rustique (hirundo rustica), bien sûr ! La grande différence qui ne peut pas vous échapper est que l'hirondelle rustique a une petite tache rouge autour du bec, contrairement à l'hirondelle des fenêtres qui est seulement blanche et noire. De plus, la queue de l'hirondelle rustique est bien plus longue que celle de l'hirondelle des fenêtres.
L'hirondelle des fenêtres peut aussi être confondue avec un martinet noir (apus apus) en vol. La différence : le martinet noir a le vendre noir alors que l'hirondelle des fenêtres a le ventre blanc.
La fin des hirondelles des fenêtres :
Peu de monde apprécient les hirondelles des fenêtres : elles font du bruit et avec les pelotes qu'elles sèment sur les terrasses... non, décidément, elles ne sont vraiment pas agréables. Du coup, il arrive que les Hommes détruisent leurs nids, même pendant la couvée ! Ainsi, les hirondelles prennent du retard pour construire un nouveau nid et pondent moins d'œufs.
Avec le bétonnage des routes et le drainage des zones humides, la boue nécessaire à la construction des nids est de plus en plus rare et ceci provoque aussi un retard dans les couvaisons.
Les nouvelles constructions humaines sont de plus en plus lisses : les hirondelles n'ont tout simplement plus de coins pour abriter leur famille.
De plus, les hirondelles se nourrissent d'insectes. Avec l'utilisation des pesticides et autres maux qui contribuent à leur disparition, les hirondelles des fenêtres trouvent de moins en moins de nourriture.
Comment l'aider ?
La principale cause humaine du déclin des hirondelles est la destruction des nids. Si vous évitez d'abîmer leurs maisons, les hirondelles seront ravies de les retrouver après la migration !
Une autre possibilité est de préserver les insectes. Ceci est valable pour la grande majorité des oiseaux : si vous sauvez les insectes, vous sauvez les oiseaux ! Les grandes astuces pour assurer une place de choix dans votre jardin à nos petits voisins sont de ne surtout pas utiliser de pesticides et de laisser la nature opérer un maximum chez vous : évitez la tondeuse, laissez les plantes libres... ce sont les moyens les plus simples et les plus efficaces pour sauver les insectes.
Si un bébé tombe du nid et qu'il a l'air tout à fait sain et sauf, vous pouvez essayer de le remettre dans le nid sinon, contactez un centre de sauvegarde d'animaux sauvages.
La Petite Tortue (lépidoptère)
La Petite Tortue
(lépidoptère)
La Petite Tortue qui... contrairement à ce que l'on pourrait croire n'a pas de carapace, est un papillon (ordre des lépidoptères) reconnaissable facilement grâce au ruban de petites taches bleues qui longe le bout de ses ailes oranges et noires.
Son nom latin est aglais urticae. Le premier mot, aglais, est un hommage à Aglaé, l'une des trois Grâces de la Rome Antique (appelées Charites en Grèce), qui symbolise la beauté et la splendeur. Urticae vient de urtica dioica, qui est le nom latin de l'ortie dioïque, ou plus communément appelée Grande Ortie.
Pour ce qui est de la raison pour laquelle la Petite Tortue se trouve affublée du nom de la Grâce de la beauté, pas besoin de vous faire un dessin : elle est magnifique ! En revanche, en ce qui concerne le rapport entre ce joli papillon et les orties, là, c'est moins flagrant. Laissez-moi vous éclairer : la Petite Tortue, qui d'ailleurs est aussi appelée la Vanesse¹ de l'Ortie, a pour habitude de pondre ses œufs sur les feuilles de cette plante. En effet, vers le mois de mars ou d'avril, ce qui correspond à la période des amours, la femelle fécondée vient déposer les œufs sur les feuilles d'ortie. Trois à huit jours plus tard, de petites chenilles naissent. La première chose qu'elles dévorent est la feuille que leur a choisie leur mère. Le grandissement du corps de la chenille implique l'apparition de mues. C'est au terme de la deuxième mue qu'elles se séparent et se mettent en quête d'une feuille intacte pour y installer leur chrysalide, une fois la sixième mue apparue, et se transformer en de ravissants adultes.
On compte deux à trois générations de Petites Tortues annuelles et chacune vit entre quinze et vingt jours. Et pourtant, ce frêle petit insecte possède un étonnant point commun avec les plus gros ours des cavernes : il hiberne. En effet, quand la génération la plus tardive se retrouve confrontée à l'hiver, le sang des papillons se ralentit et ils entrent dans un profond sommeil jusqu'à ce que le soleil du printemps vienne réchauffer leurs vieux os ! Et c'est reparti pour un tour : ce que les papillons de l'année dernière n'ont pas eu le temps de faire avant l'hiver, ils le font durant cette nouvelle année, assurant la continuité des générations. Les Petites Tortues sont capables de se déplacer sur de grandes distances pour trouver le point d'hibernation le plus agréable, et elles élisent principalement les granges, les habitations et les creux des arbres.
La Tortue clown :
Le mâle Petite Tortue devient agressif pendant la saison des amours, au point de pouvoir s'attaquer à un caillou s'il... le regarde de travers ?
A ne pas confondre avec :
Parmi les papillons qui ressemblent à la Petite Tortue, celui qui a le plus de chances de vous induire en erreur est sans aucun doute la Belle-Dame (vanessa cardui).
Concernant sa cousine, la Grande Tortue (nymphalis polychloros), la ressemblance est quand même mince : l'envergure de la Grande Tortue mesure près du double de celle de la Petite Tortue et ses couleurs sont bien moins vives, pas de bleu ni de jaune, seulement un orange terne et des taches noires.
La fin des Petites Tortues :
Si les Petites Tortues constituent l'un des papillons les plus courants de nos campagnes, elles sont en nette disparition. Les principales causes sont le réchauffement climatique (même si les dernières études concernant cette hypothèse remettent en cause sa validité), les modifications des techniques agricoles (destruction des haies, utilisation de pesticides...) mais aussi l'élimination des orties. Eh oui ! L'ortie représente la mauvaise herbe par excellence et peu de jardins lui donnent asile ce qui est une catastrophe pour les chenilles et les œufs.
Comment l'aider ?
Pour aider la Petite Tortue et lui offrir une place de rêve dans votre jardin, il suffit de conserver les orties, de ne pas utiliser de pesticides et vous pouvez aussi ajouter les plantes dont elles raffolent : le buddleia (appelé communément arbre à papillons, c'est une surprise !), les asters, le sedum et la marjolaine.
1. vanesse : papillon de jour aux ailes colorées.
Bibliographie :
Papillons, collection Nature en Poche, LAROUSSE : de Paul Sterry et Andrew Mackay, traduction de Patrice Leraut.
Connaissance de la campagne, numéro été 1969, Les papillons.
La Vie des animaux, n°640, La Petite Tortue et sa chenille.
Wikipédia : articles Petite Tortue, Charites et Grande Ortie.